Aurélien Fontanet

Étudiant à Trans— entre 2018 et 2020

Actuellement Aurélien Fontanet milite avec le collectif Inhobikwa et l’association La Caravane Sans Frontières qu’il a co-fondés. A travers la photographie, il développe des formes d’expressions participatives pour rendre visibles des luttes sociales qui lui semblent nécessaires. En ce moment le projet Grupo WhatsApp « Comunidade Djudjê-Kô » (Groupe WhatsApp « Communauté Djudjê-Kô ») est présenté dans l’exposition temporaire du MEG « Injustice environnementale-Alternatives autochtones ». Il parle de la situation fragile de la communauté Xikrin qui revendique ses droits et résiste contre le géant minier brésilien Vale SA, dénonçant la pollution des fleuves traditionnels et l’implantation de nouvelles mines sur son territoire. Les informations échangées sur le réseau social depuis les smartphones des quatre-vingts membres du groupe sont triées par le collectif puis publiées sur le site web www.inhobikwa.org. L’objectif de cette proposition est de documenter, depuis l’intérieur, la vie quotidienne de la communauté et de dénoncer les crimes humanitaires et environnementaux perpétrés par de grandes entreprises de matières premières soutenues par l’actuel gouvernement d’extrême droite du Brésil. Depuis la création du site, les résultats se font ressentir car certains médias brésiliens et journalistes relaient nos articles sur leurs plateformes permettant ainsi cette cause à d’être soutenue par l’opinion publique et débattue devant les tribunaux.

Parallèlement, Aurélien Fontanet s’est engagé avec La Caravane Sans Frontières et témoigne ainsi du phénomène croissant du sans-abrisme à Genève. Le rôle de l’association est de remplir un vide : celui du manque de dispositifs d’accueil proposés par la Ville et le Canton, en ouvrant ses propres hébergements d’urgence tel que le Sleep’in l’hiver dernierà la paroisse Servette-Vieusseux et le Camp’in cet étéau Bois-de-Bay (Satigny). Grâce à l’adhésion de nombreux volontaires et avec l’aide des bénéficiaires eux-mêmes, La Caravane réussit à réaliser ses objectifs: appels aux dons, collectes, maraudes, offrir un toit et une hygiène à des centaines de personnes sans domicile fixe.

Le Master TRANS a été une étape importante, un lieu d’échanges où ses projets ont pu se développer sereinement en lien avec leur contexte et grâce à la pertinence des professeurs rencontrés. Durant ces deux années de formation, Aurélien Fontanet a appris à s’affirmer en tant qu’artiste et à réfléchir sur des questions telles que la représentation, la restitution et le travail de mémoire. Une grande partie de son temps est actuellement dédié à nourrir ces réflexions afin d’être au plus juste dans ses propositions artistiques et les causes qu’il soutient.

Son projet artistique au Brésil

Son engagement artistique à Genève